Crise économique et défis au Liban
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Thèmes
  • L’effondrement : la situation économique actuelle
  • Où en sommes-nous dans l’adaptation à la triple crise ?
  • Mikati et le FMI : Subventions, secteur énergétique, contrôle K, réformes bancaires ?
Diagnostic : un effondrement exagéré
  • Le choc initial est une soudaineté des flux externes
  • Mais les dépenses globales ont diminué de beaucoup plus
  • Parce que le PIB s’effondre également, entraînant pauvreté et misère.
  • Éléments aggravants : crise budgétaire et inflation ; crise bancaire.
  • Les politiques qui contribuent à accélérer la reprise – Fiscalité, crédit, dévaluation,
    soutien externe – n’a pas suivi.
  • Le résultat est un ajustement exagéré

En parts du PIB de 2018 (sauf dernière colonne)

"Ajustement par le bas"

Comptes nationaux 2018 à 2021 : évolution en pourcentage

Ajustement des comptes extérieurs

Fuite massive de capitaux, en concurrence avec les importations, entraînant une énorme dévaluation réelle.

Source : Dernier bulletin de la BdL

Comprendre la triple crise
  1. Afflux de capitaux : ~20% du PIB, ~10 milliards de dollars/an, sur des comptes bancaires.
  2. Les banques déposent principalement à la BdL (environ 80 milliards de dollars).
    • Le taux d’intérêt élevé et le XR fixe font que l’argent continue d’arriver.
  3. BdL vend une grande partie des $ (à 1505 LBP) aux importateurs.
    • Cela finance le déficit commercial
    • Si le RI était plus faible, le flux s’arrêterait, et une dévaluation serait nécessaire.
  4. BdL prête une grande partie du LBP au Gov.
    • A plus faible IR – explique certaines des pertes de BdL
    • Le reste des pertes est le « coût de portage » pour les « Réserves ».
  5. Le gouvernement finance son déficit
    • Mais le déficit primaire est à peu près équilibré -> la plupart des fonds sont reversés aux déposants.
    • L’essor de la « richesse papier » pousse à la consommation et aux importations
  6. Le XR surévalué et l’IR élevé taxent la production nationale et les exportations
Comment en sommes-nous arrivés là ? Dynamique de la dette

Source : FMI art 4, 2019

La hauteur initiale du taux d’endettement n’a pas déclenché de crise – le déficit diminuait et le CCG/Ouest soutenait

Au cours de la dernière décennie, le solde primaire -> le déficit finançait le service de la dette
Détérioration du ratio d’endettement en 2011 principalement en raison de l’effondrement de la croissance et de la hausse des taux d’intérêt

Plan d'action en 10 points et réalisations

1 Un comité directeur d’urgence économique doté de pouvoirs

2 Contrôle des capitaux et des banques imposé par le gouvernement

3 S’attaquer résolument à la dette du secteur public

4 S’engager dans une réforme fiscale crédible

5 Traiter la dette du secteur privé

6 Réparer le bilan de la BdL

7 Rétablir la santé du secteur bancaire

8 Préserver la paix sociale en mettant l’accent sur la justice sociale.

9 Repenser le dosage des politiques monétaire et de change

10 Facilité de stabilisation et de réforme structurelle

Déc. 2019. Firas Abi Nassif, Edward Asseily, Bilal Bazzy, Hala Bejani, Amer Bisat, Henri Chaoul, Ishac Diwan, Haneen el Sayed, Ali El Reda Youssef, Saeb el Zein, Nabil Fahed, Philippe Jabr, Sami Nader, May Nasrallah, Paul Raphael, Jean Riachi, Nisreen Salti, Nasser Saidi, Kamal Shehadi, Maha Yahya, Bassam Yammine, Gerard Zouein.

Exigences du FMI
  • PM : « certaines choses que nous pouvons, d’autres que nous ne pouvons pas faire »
    • Semble se concentrer sur l’énergie, les subventions/SSN
  • Principale « action préalable » du FMI : au minimum, lancer le processus de réduction des dettes publiques afin que les prêts du FMI puissent être remboursés à l’avenir avec une probabilité suffisamment élevée.
    • Aussi, le contrôle des capitaux (pour que les nouveaux dollars ne s’échappent pas).
    • Filet de sécurité (réputation)
  • Calendrier et « effort » négociables pour :
    • Unification XR
    • Plan d’ajustement fiscal
    • Réformes bancaires
Subventions et filet de sécurité
  • Non durable
    • Ponctionner les actifs nationaux (~5 milliards de dollars par an)
    • Plus que le total des dépenses fiscales !
  • Régressif et plein de fuites
    • Moins de 20% de la « subvention va aux nécessiteux
    • Une bonne partie va en contrebande
  • Génère la corruption et l’inefficacité
    • Des incitations élevées pour le stockage spéculatif
    • Soutenir la surconsommation, notamment d’énergie
  • A remplacer par un SN
    • Projet de 200 à 300 millions de dollars de la BM
    • Le gouvernement dispose d’un budget de ~1 milliard d’euros. Plan wt pas encore de plan de financement
    • Discussions sur les modalités d’action
Secteur de l'énergie
  • Objectif : abaisser le coût de production (de c27 à 17/KW) ET augmenter l’approvisionnement d’EDL à 24h (1500MW), ET récupérer entièrement les coûts (de c10 à ~c20).
  • Cela élimine les générateurs privés (~c35/KW), permet au Gvt d’économiser 1 à 2 milliards de dollars en subventions (EDL + mazout), réduit la pollution (shij au gaz).
  • Le plan nécessite du temps et de l’argent : pour réparer les générateurs, augmenter la capacité, améliorer la gouvernance.
  • Aide régionale : Irak. Égypte/Jordanie : 400 millions de dollars Chacun (environ 800MW)
Répartir les pertes

Des bilans très imbriqués. Les pertes sont :

  • Dette publique = 90 milliards de dollars (BdL + euro-obligations) [BdL, banques, euro-obligations].
  • Les propres pertes de BdL, 35 milliards de dollars et plus ? [Bank deposits]
  • Pertes de prêts au secteur privé (15 milliards de dollars ?)
  • Pertes totales à digérer : 50-90 milliards de dollars ?

Note : les chiffres du tableau datent de septembre 2019, les chiffres ultérieurs incluent de nombreuses compensations.

Débats sur les réformes du secteur bancaire

Tous les choix sont distributifs car la dette est (principalement) interne. Rembourser, c’est prendre à Fadi pour donner à Nabil, et faire défaut, c’est prendre à Nabil pour donner à Fadi.

  1. Banque d’équité (première ligne de défense) – mais qui résiste
  2. Coupes de cheveux [plain/reprofiling/good-bad banks] – Lutte distributive
  3. Actifs de l’État (y compris l’or, privatiser, mettre dans un fonds) – Distribution ? Les recettes de l’État ?

Différences dans les plans

  • Gouvernement/Lazard : la totalité de 1 (22 milliards), un peu de 3 (pas d’or, « remboursements de corruption »), 2 payés par les gros déposants, nouvelles banques.
  • ABL : défaut de paiement uniquement sur les euro-obligations ; lots de 3 (40 milliards de dollars, or compris), préservation d’une partie du capital des banques.
  • (Salame : ne pas tenir compte de la dette de BdL)
  • Statu quo : les petits déposants lourdement taxés par la Lirification
Une base de dépôts importante et inégale

Les dépôts ont diminué de 15 milliards de dollars en 2019. de très gros déposants L’absence de contrôle des capitaux a encore réduit la « base imposable ».

Combien de décotes, jusqu’à quel point les petits déposants peuvent-ils être protégés ?

Combien de récupération ? mi-2021
En 2019, on aurait pu protéger tous les comptes inférieurs à 500 000 $.
Perspectives à long terme
  • Stimuler la croissance – la stabilisation à visage humain
  • Soutenir la croissance : une croissance inclusive, un État fort, la justice sociale, l’environnement.

Avantages comparatifs

  • culture entrepreneuriale
  • un capital intellectuel riche (système éducatif)
  • une « marque » précieuse, imprégnée de culture
  • Intégration dans l’économie mondiale /Diaspora
  • Proximité des marchés du CCG et de l’Europe.
Recettes fiscales/PIB
Répartition des revenus

Base de données sur les inégalités dans le monde

Infrastructure et climat des affaires